27 févr. 2008

Coruscant

: adj. du latin coruscare ("étinceler").
"Brillant, étincelant".

Ce mot français datant du XVe siècle (ouais, je me la pète avec mon dico étymologique) est quasiment inconnu pour la plupart des habitants notre pays.

Pourtant ce mot est mondialement connu depuis 1977. En effet, George Lucas l'a choisi pour illustrer sa capitale et siège du pouvoir inter-planétaire de l'Empire Galactique. Il s'agit, vous l'aurez reconnue, de la saga Star Wars.

La capitale galactique est française, qu'on se le dise !

22 févr. 2008

Flaccidité

: n.f. du latin flaccidus ("flasque").
"État de ce qui est flasque".

Je suis tombé sur ce mot par hasard au cours d'une lecture et le mot m'a interpelé.
D'une part, je ne l'avais jamais rencontré et il m'a fallu cherché dans mon précieux dictionnaire pour trouver la définition. D'autre part je ne m'étais jamais demandé quel était le substantif de "flasque" : maintenant je sais.

A noter que pour briller en société, vous pouvez utiliser l'adjectif "flaccide" nettement plus classieux que "flasque". Oui, je sais c'est complètement hypocrite.

8 févr. 2008

Hiérosolymitain


: n.m.
"De Jérusalem"

Je lisais cette info quand je suis tomber sur le mot "hiérosolymitain" (ou "hiérosolymite").

Fort de ce mot inconnu, je pars à sa recherche dans le dictionnaire papier qui ne quitte pas mon bureau.
Première déconvenue : les seules entrées en hiéro- sont "hiéroglyphe" et "hiéronymite". Juste au dessus campe "hiérarque" et je me dis que ça doit avoir un lien avec la religion (d'autant plus vu le sujet de l'info qui m'a lancé à la poursuite de ce terme).
Le papier m'a mis sur une piste, je décide vaillamment de continuer et je m'empare de ma souris, de google et de wikipédia.
Google me dit surtout de ne pas confondre "hiéronymite" et "hiérosolymite"en me donnant la définition, ouf.
Wikipédia de balance sur une entrée connexe où j'apprends encore une nouveau mot : "gentilé". La page wiki sur "gentilé" est bien plus riche que la simple liste de noms d'habitants de lieux et je vous encourage fortement à la lire.

Au final, la mort du Grand Maitre de l'Ordre de Malte m'a appris au moins 2 mots. Merci à lui et paix à son âme.

(PS : désolé d'enlever ce si beau "Eye-catching" de la tête de page, mais la survie du blog en dépend)

5 févr. 2008

Eye-catching

(j'innove un peu sur les règles du jeu habituelles. J'ai écrit ce texte il y a quelques jours, et je me suis dit qu'il aurait sa place ici, sur ce blog de mots. Excusez-moi donc de ne pas respecter la forme habituelle des posts !)

J'ai appris il y a seulement quelques jours l'existence de cette expression anglophone, qui n'a, à ma connaissance, pas d'équivallent dans notre langue si ce n'est un très littéral "attrapage de regard".
Et pourtant qui n'a pas, même sans mettre un nom derrière ce phénomène, vécu ce moment si spécial où deux regards se croisent au hasard d'un trajet en train/métro/avion, se cherchent et se trouvent durant toute la durée du voyage ?
L'eye-catching, c'est bien plus intense qu' "attraper" simplement un regard.

L'eye-catching, c'est ce moment un peu magique où deux regards se rencontrent une première fois, s'attardent un peu, se quittent brusquement par peur de l'indiscrétion, se retrouvent juste pour vérifier que celui de l'autre est braqué sur lui, s'illuminent d'une lueur quand l'hypothèse se confirme, et se joignent à un sourire timide. Et puis vient le moment de panique. Que faire ? Oser faire le premier pas, surement pas ! Se contenter de l'encourager d'un sourire et d'un regard plus insistant en espérant que l'autre osera. Le coeur de midinette qui bat au fond de nous s'emballe, et fantasme un scénario : Quelques mots jettés sur un papier tendu à la fin du voyage : "je suis sous le charme, appellez moi à ce numéro". Bien-sûr nous appellerions, nous nous reverrions le soir même, pourquoi attendre, nous tomberions amoureux fou l'un de l'autre avant même la fin de la soirée, nous serions heureux jusqu'à la fin des temps avec nos deux enfants adorables dans notre belle maison avec cheminée. Mais l'autre n'osera pas, pas plus que nous. Il n'y aura pas de papier tendu. Il n'y aura que des sourires timides, et un dernier regard hésitant et songeur au moment de se séparer.

L'eye-catching, c'est un fantasme romantique. Il permet de laisser libre-court à son imagination et à ses désirs les plus fous. Tout quitter sur un simple regard. Suivre un inconnu par peur de rater le grand Amour. Briser sa timidité en osant. Faire le premier pas. Reprendre confiance en soi parce qu'il est possible que l'on soit attirant, finalement. Croire qu'il est possible que l'amour vous tombe dessus dans un métro à l'heure de pointe.

L'eye-catching, c'est un acte d'une intimité folle. En acceptant le contact visuel prolongé, nous disons à l'autre "tu me plais, je veux que tu le saches". C'est abandonner la barrière habituelle de détachement, c'est permettre à l'autre de lire en soi, c'est être honnête, tout simplement.

L'eye-catching, c'est aussi se savoir observé et réagir en conséquence. Et donc intégrer à ce moment hors du temps une part de comédie et de mise en scène. Sortir un livre, écrire quelques mots sur un carnet, envoyer un soi-disant SMS ... et laisser croire à l'autre que nous sommes dignes d'intérêt puisque nous sommes apparement cultivé/spirituel/sociable.

L'eye-catching est un espoir de voir sa vie changer grâce à un regard. Et même lorsque cet espoir est décu, il n'empêche pas de replonger aussitôt dès qu'un nouveau regard trouve le moyen de nous atteindre.

L'eye-catching ... drôle de nom pour un attrape-coeur, non?