10 janv. 2008

Gourgandine

n. f. XVIIe siècle. Mot dialectal d'origine incertaine.
Fam. Femme de mœurs légères.

Voila ce que j'ai obtenu comme définition sur le dictionnaire rédigé par les semi-grabataires immortels de l'Académie Française.

Et il faut l'avouer, je suis un peu resté sur ma faim, la définition me semblant un peu aride.
Qu'à cela ne tienne, me voila donc parti à la recherche de plus de détails.

Et finalement, après maintes pérégrinations, j'ai trouvé un dictionnaire qui m'a donné ça :

(gour-gan-di-n') s. f.

Terme très familier. Femme de mauvaise vie, coureuse.
Sorte d'habit de femme à la mode en 1694, qui consistait en un corset ouvert par devant et laissant voir la chemise. "Enfin la gourgandine est un riche corset, Entr'ouvert par devant à l'aide d'un lacet ; Et, comme il rend la taille et moins belle et moins fine, On a cru lui devoir le nom de gourgandine", BOURSAULT, Mots à la mode, sc. 15.
Coquille du genre Vénus, la Vénus flexueuse, bivalve.

Origine inconnue. Lehéricher, s'appuyant sur ce passage de la Muse normande : Pour s'en aller gourgandir sur ces riaux, le tire de gore, prostituée, et gaudir, réjouir (Hist. et Gloss. du normand, p. 381). Le passage de Boursault prouve que gourgandine, vêtement, a été dit d'après gourgandine, femme.

Mais alors pourquoi ce mot évoque-t-il toujours pour moi, plus une pâtisserie qu'une femme de petite vertue ?

6 commentaires:

Glaboin a dit…

Peut-être parce que tu te délectes de gourgandines comme de pâtisseries !

Daisy a dit…

Un jour que j'avais fait une sottise, ma grand mère, que j'aime beaucoup au demeurant, m'a traité de petite gourgandine. Ma mère s'est mise fort en colère, à la stupéfaction de ma grand-mère.
- Bah quoi ? ça veut dire coquine !
- Non ça veut dire prostituée !!

De l'importance du vocabulaire employé pour gronder une enfant de 9 ans...

Ca ne nous aide pas à comprendre pourquoi tu y vois un lien avec une pâtisserie (je ne vois que la ressemblance à gourmandise ?)

Tit Vinz a dit…

Et ce post m'a permis de découvrir les mots de la même famille :

1.
Gourgandin, subst. masc. ,,Coureur de filles`` (France 1907). Ce grave amateur de mollets, cette espèce de fakir, ce voyeur étrange, est généralement pris pour un gourgandin (Richepin, Pavé, 1883, p. 262).
2.
Gourgandinage, subst. masc. Conduite de gourgandine. Les domestiques (...) détestaient cette enfant du ruisseau devenue la femme de leur maître. Que n'auraient-ils donné pour la prendre en gourgandinage! (A. Daudet, Pte paroisse, 1895, p. 55).

3.
Gourgandiner, verbe intrans. a) Se conduire en gourgandine. Des drôlesses qui ne font que gourgandiner (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 201). b) Fréquenter les gourgandines; mener une vie libertine. [Le chevalier au comte :] tu auras ta soirée libre pour gourgandiner un brin (Richepin, Glu, 1881, p. 135). La Pierronne vint savoir si c'était avec Jeanlin que sa Lydie avait filé. Levaque répondit que ça devait être quelque chose comme ça, car Bébert, lui aussi, avait disparu; et ces galopins gourgandinaient toujours ensemble (Zola, Germinal, 1885, p. 1234).

4.
Gourgaud, subst. masc. Canaille, crapule. Le patron s'était esclaffé dès que le jeune homme avait eu le dos tourné : « Il est de mon pays, c'est sûr, avec un nom comme ça! Et vous savez ce que c'est un gourgaud dans mon pays?... c'est tout ce qui ne vaut rien comme homme » (Magnane, Bête à concours, 1941, p. 13).

C'est fou ça, il y a un verbe "gourgandiner" !

--M-- a dit…

J'espère que tu n'as pas associé gourgandine et patisseries (dans ton esprit, bien entendu) à cause de ta boulangère/patissière...

Anonyme a dit…

Gourgandine et gourmandise sont phonétiquement proches...

Anonyme a dit…

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